Ducati annonce la couleur lors du 1er MotoGP de la saison en Thaïlande !

Le MotoGP 2025 a fait grimper le mercure, au sens propre comme au figuré, alors que la saison la plus longue en 77 ans d’histoire du Championnat du Monde FIM s’est lancée sur le Chang International Circuit. Avec une température de piste dépassant les 50°C, on aurait presque pu cuire des œufs sur l’asphalte des 3,1 km du tracé. 

Le MotoGP a posé ses roues en Thaïlande pour la première fois en 2018. Ce circuit plat et ultra-moderne, situé à cinq heures de route au nord-est de Bangkok, a une nouvelle fois attiré les foules. Les fans se sont entassés sous les tribunes couvertes pour se protéger du soleil écrasant, et l’édition 2025 marquait déjà la sixième apparition du Grand Prix à Buriram. Mais cette année, les 22 pilotes avaient déjà pris leurs marques, grâce aux essais de pré-saison qui s’étaient tenus sur ce même tracé deux semaines auparavant.

Dès les premiers essais, Marc Marquez a imposé son rythme. L’octuple champion du monde a transformé son agressivité en un coup de maître : première Pole Position de la saison pour Ducati Lenovo, suivie d’une victoire confortable en Sprint, devant son frère Alex Marquez et Francesco Bagnaia, ce dernier cherchant encore les bons réglages Sprint pour sa Desmosedici. 

Les 13 tours du Sprint se sont transformés en 26 tours d’endurance pour le Grand Prix du dimanche, avec une chaleur encore plus étouffante qui soulevait des inquiétudes sur la durée de la course et l’impact des températures extrêmes. Mais malgré tout, la grille s’est mise en place, prête à encaisser la fournaise du soleil, de l’asphalte brûlant, des gaz d’échappement et du moteur des machines surchauffées.

Marc Marquez a mené la danse sur la première moitié de la course avant de laisser son frère Alex Marquez passer devant, gérant avec soin la pression de son pneu avant. Puis, avec un mouvement audacieux dans le virage 12, il a repris la tête pour les trois derniers tours sous tension. Derrière, Francesco Bagnaia restait collé à la famille Marquez, mais sans jamais pouvoir se rapprocher suffisamment pour une attaque en fin de course. Il se contente finalement de la 3e place, une récompense à la fois solide et frustrante. 

Buriram 2025 restera comme un moment clé pour Marc Marquez : sa première victoire sur Ducati officielle, mais aussi son premier succès en ouverture de saison depuis 11 ans. Autre coïncidence marquante, c’est aussi la première fois en 93 Grands Prix que le numéro 93 mène le championnat.

Pour Francesco Bagnaia, la Thaïlande a été une course frustrante mais encourageante, avec l’objectif clair de revenir plus fort.

"Je n’étais même pas proche de stopper les frères aujourd’hui," a-t-il admis. "J’ai utilisé le vendredi pour terminer nos ‘essais’ ici, mais après, c’était trop tard pour rattraper le week-end. Je pense que Marc a un peu joué avec nous ici. Je dois progresser et apprendre à combler l’écart, parce que je n’étais pas en position idéale pour me battre avec eux. Je ne suis pas là pour finir 3e."

Derrière le trio de tête, Franco Morbidelli (VR46) a su exploiter toute la puissance de Ducati pour accrocher une solide 4e place. Son coéquipier Fabio Di Giannantonio, lui, a roulé en Thaïlande seulement 17 jours après une opération de la clavicule, conséquence de sa chute lors des essais de Sepang qui lui ont fait rater toute la pré-saison. Malgré tout, il a réalisé un top 10 courageux, gagnant le respect du paddock.

Côté Aprilia, la nouvelle recrue Marco Bezzecchi portait les espoirs de la marque en l’absence du champion du monde Jorge Martin, blessé au scaphoïde. Après deux chutes en essais et un départ raté en Sprint, il a su tenir bon dimanche pour arracher une 6e place méritée.

"La 4e place était le maximum qu’on pouvait faire aujourd’hui," a expliqué Morbidelli. "L’équipe m’a convaincu d’utiliser le pneu avant tendre, et c’était la bonne décision. Ça m’a permis de faire les dépassements qu’il fallait, même s’ils étaient très risqués avec ces températures extrêmes. C’était vraiment compliqué ! Dès que j’ai atteint Pecco, j’ai fait une erreur et j’ai dû souffler, reprendre mon rythme et assurer la P4."

Et de conclure avec un sourire : "On était explosif aujourd’hui !" 

Ailleurs sur la grille, Yamaha, avec son effectif renforcé et revigoré, a montré des signes encourageants de progression en termes de compétitivité. Jack Miller, désormais pilote du team Pramac, champion en 2024, a tenu son rang en décrochant une P11 respectable.

Du côté de Monster Energy Yamaha, Fabio Quartararo a vécu un véritable cauchemar avec l’adhérence, luttant toute la course pour finalement arracher la 15e place et le dernier point disponible à Buriram. Une course à oublier pour le Français, qui devra rapidement trouver des solutions pour retrouver le haut du classement. 

Testing, launches, Grand Prix: Thailand has flavoured MotoGP with its distinctive passion for the sport. Bike racing is a big deal in this corner of the world, and that’s what made Buriram such an appealing site to get throttles pinned. The show is now running. The world championship embarks on a major flex in the coming weeks with trips to Argentina (and more zeal from a rabid fanbase who have been denied the spectacle at Termas Rio Hondo last year) and then the United States also on the slate in March.